Publication scientifique : épidémiolgie

Le vélo : pédale dure et médecine douce...

23 février 2024

Cette fois, ce n'est pas dans une soufflerie ou dans un vélodrome que vous emmène en vélo le Cnam mais dans la très prestigieuse revue scientifique "Lancet Regional Health Europe". En route pour un tour de santé planétaire avec Kévin Jean du laboratoire MESuRS (Modélisation, épidémiologie et surveillance des risques sanitaires) !

L'article est paru début février dans la très prestigieuse revue scientifique Lancet Regional Health Europe... Et il y a quelques jours Sandrine Cabut, signait un papier dans Le Monde. Pourtant, rien de nouveau sous la couche d'ozone : on nous dit que le sport, et plus précisément ici le vélo, est bon pour la santé. La belle affaire ! 

Oui, la belle affaire !

Car c'est là toute l'originalité et le caractère novateur de ces recherches menées par Kévin Jean, maître de conférences et chercheur en épidémiologie au Cnam et l'économiste Philippe Quirion, directeur de recherche au CNRS. Résumé en quelques mots le constat est simple : pédalez, c'est bon pour vous, l'économie du pays et, pas besoin de le préciser, la planète ! Résumé en deux mot, le concept s'appelle « santé planétaire », traduction de l'anglicisme Planetary Health

La Cnam peut dire merci au Cnam

L'activité physique est le meilleur moyen de prévenir des maladies chroniques et réduire la mortalité prématurée. Prévenir des maladies chroniques est le meilleur moyen de faire des économies importantes, notamment à l'Assurance-maladie. Et pour ce faire, il suffirait que l'on remplace la voiture par le vélo pour un quart des trajets courts (<5km) qui sont aujourd'hui encore effectués en voiture.

Et nos chercheurs n'en sont pas à leur coup d'essai; il y a quelques mois déjà ils publiaient une étude montrant que le fait de décarboner le secteur des transports en développant la marche et le vélo pourrait prévenir 10 000 morts prématurées par an en France et générer 34 milliards d’économies, à partir de 2045. 

Un coup de piston nécessaire 

Si le plus dur est de se motiver à enfourcher sa bicyclette aux aurores et dans la brume ou son Fixie à l'heure de pointe et dans les embouteillages, cela doit s'accompagner d'une augmentation et amélioration des infrastructures dédiées. Et cette étude qui promet de soulager le portefeuille de l'État pourrait être un bon argument, en plus de répondre efficacement et concrètement à une prérogative de santé publique majeure. 

Épidémio... quoi !?

Copyright Dircom CnamLe champ de recherche du laboratoire Modélisation, épidémiologie et surveillance des risques sanitaires (MESuRS) (EA 4628) couvre l’ensemble des risques pour la santé, avec une cohérence méthodologique autour des approches quantitatives (épidémiologie, bio-statistique, modélisation mathématique). L’objectif structurant du laboratoire est de proposer et de valider des outils scientifiques pour l’évaluation et la gestion de ces risques, dans le but d’apporter des réponses opérationnelles à des enjeux de sécurité sanitaire dont les retombées potentielles sont importantes tant sur le plan social que sur le plan économique. Deux axes thématiques majeurs sont développés au sein du laboratoire : les risques infectieux et les risques professionnels. Les principaux thèmes sur lesquels portent les recherches sont, pour les risques infectieux, les infections liées aux soins, l’antibio-résistance et le VIH ; et pour les risques professionnels, l’utilisation des bases de données d’entreprises à des fins de prévention, les risques psycho-sociaux et l’absence au travail.

Pour en savoir plus : http://mesurs.cnam.fr/