Ma thèse en 180 secondes

La team Cnam MT180 édition 2021

25 janvier 2021
18 mars 2021

Découvrez les 5 doctorant.e.s et jeunes docteur.e.s qui représenteront cette année le Cnam et HESAM Université au concours international de vulgarisation scientifique "Ma thèse en 180 secondes". Et surtout, rendez-vous le 18 mars pour la finale en direct et en ligne sur les internets !

Asma Sellami

Asma Sellami est doctorante en 2ème année au laboratoire de Génomique, bioinformatique et chimie moléculaire (GBCM).

Sa thèse

Encadrée par Matthieu Montes et Nathalie Lagarde, porte sur le développement d’un outil in silico de prédiction de la capacité de composés chimiques à interférer avec les récepteurs nucléaires : application à l’identification de molécules thérapeutiques et de potentiels perturbateurs endocriniens.

« Je cherche au cours de ma thèse à mettre au point un outil informatique capable de prédire à l’aide d’un ordinateur la capacité de composés chimiques à se lier à une famille de protéines : les récepteurs nucléaires. Cet outil permettra à la fois de détecter des molécules suspectées d’être toxiques appelées des perturbateurs endocriniens mais aussi d’identifier des composés présentant une activité thérapeutique. Il pourra donc être utilisé dans les projets aussi bien thérapeutiques, cosmétiques qu'agro-alimentaires. Le principal avantage de cet outil est de permettre de diminuer le nombre de molécules à évaluer expérimentalement pour leur potentiel thérapeutique ou toxique et ainsi conduire à une réduction des coûts et surtout à un gain de temps. »

Son aventure MT180

« Si je fais une thèse aujourd'hui c'est grâce au concours de MT180.

En regardant des vidéos des anciennes éditions lors de mes études, ce "stand up scientifique" m'a tout de suite séduite et m'a amené à m'intéresser au monde de la recherche et de la vulgarisation scientifique. En participant cette année je souhaite sortir de ma zone de confort pour passer à mon tour de l'autre côté de l'écran afin de m'essayer à cet exercice qui me fascine. Qui sait ? Peut-être que moi aussi je pourrais rendre la science plus accessible ! »

Natacha Dangouloff

Natacha Dangouloff est doctorante en 4ème année au laboratoire Formation et apprentissages professionnels (Foap).

Sa thèse

Encadrée par Anne Jorro, sa thèse a pour sujet : Former les professeurs à la relation pédagogique par la simulation : l'agir professionnel des formateurs

« J’étudie l’agir professionnel des formateurs qui animent des sessions de formation continue pour les professeurs sur le thème de la relation pédagogique. J'ai proposé une modélisation des actions et des gestes professionnels des formateurs pendant l’animation de simulations (mises en situation et jeux de rôle), à partir des étapes de l’apprentissage expérientiel définies par David Kolb. Mon cadre théorique est celui de l’analyse du travail et de la didactique professionnelle. Ma méthodologie prend appui sur des observations, des captations vidéo de journées de formation en établissement scolaire et des entretiens d’autoconfrontation avec les formateurs et les enseignants participants. Le geste professionnel peut être analysé grâce à des critères d’efficience qui permettent d’apprécier l’effet du geste en regard des intentions du formateur. J’ai retenu quatre critères finement intriqués, théorisés par Anne Jorro. Le pluri-adressage du geste démontre sa puissance communicationnelle en touchant son destinataire mais également les destinataires indirects. Le sens du kaïros, du moment opportun, met en valeur la perception du moment approprié pour réaliser le geste en contexte. L’amplitude permet de prendre en compte le degré d’engagement du formateur par l’intensité de son geste. Et enfin, la compréhension par les destinataires des valeurs qui irriguent le geste permet d’en mesurer la portée éthique. A partir de la modélisation de l’agir du formateur en situation de simulation, des perspectives peuvent être ouvertes pour des formations de formateurs qui renouvelleraient de manière stimulante les modalités actuelles proposées en France. »

Son aventure MT180

« J'ai souhaité me lancer dans l'aventure de « Ma thèse en 180 secondes » pour faire connaître mon domaine de recherche, celui des sciences de l’éducation et de la formation, et plus particulièrement l’analyse du travail.

Analyser et modéliser le travail permet de mieux le connaître et ensuite de mieux le transmettre. J’apprécie l’idée de pouvoir communiquer sur mon sujet à un large public, et j’espère donner envie à d'autres de se lancer dans la recherche sur le travail dans les métiers relationnels que sont l’enseignement et la formation. La relation pédagogique est un domaine sur lequel les connaissances scientifiques sont peu développées, où l’enjeu social est important : avoir davantage de connaissances sur les gestes professionnels des professeurs et des formateurs participe à l’amélioration de la qualité de l'enseignement. »

Sylvain Mondon

Sylvain Mondon a soutenu sa thèse faite au Laboratoire interdisciplinaire de recherche en sciences de l'action (Lirsa) en septembre 2021. 

Sa thèse

Encadrée par Anne Marchais-Roubelat, elle a porté sur une approche par la pratique des relations entre action, organisation et décision en contexte extrême : le cas de la course au large à la voile.

« La problématique de ma thèse en sciences de gestion et du management porte sur les relations entre action, décision et organisation en contexte extrême pendant la recherche de performance. Sous pression temporelle dans un milieu non maîtrisable, la recherche de performance conduit à interroger décision et organisation sous l'angle d'une action en train se faire en vue d'analyser la gestion de décalages temporels autour des événements qui s'y produisent. »

Son aventure MT180

« MT180 constitue une aventure très différente de la conduite des travaux doctoraux. Il s'agit, de mon point de vue, d'une forme de médiation scientifique en contexte extrême : 3 minutes pour communiquer l'envie d'en savoir plus à un public et un jury très exigeant et désireux de se laisser transporter. MT180, représente aussi une opportunité d'entrevoir des explorations incroyables dans des disciplines qui me sont moins familières. Un défi d'un richesse insoupçonnée tant qu'on y a pas gouté ! »

Oumou Daouda

Oumou Daouda est en 3ème année de thèse au laboratoire Laboratoire Modélisation, épidémiologie et surveillance des risques sanitaires (MESuRS).

Sa thèse

Sa thèse, encadrée par Mounia Hocine a pour sujet : Mieux comprendre le stress et la fatigue des salariés et leurs conséquences (turnover, absentéisme) : apports de la modélisation statistique.

« L’objectif de la thèse est de développer des outils de modélisation pour l’aide à la décision managériale pour la prévention de la santé mentale au travail. En analysant des données d’une cohorte de près de 700 personnels paramédical de l’AP-HP, mes travaux visent à identifier les principaux facteurs de risque ayant un impact sur leur niveau de stresset de fatigue et indirectement leurs comportements, mais également sur la performance de l’hôpital comme l’absentéisme et le turnover. J’utilise des analyses causales de médiation et des techniques de machine learning pour tenter de hiérarchiser pertinemment les leviers d’action sur les risques psychosociaux et réduire la sinistralité. »

Son aventure MT180

« J’ai décidé de me lancer dans l’aventure MT180 afin de partager ma passion pour la recherche au plus grand nombre. Ce concours reste également un défi très personnel. Je voudrais mesurer mes capacités de synthèse, de vulgarisation, mais aussi et surtout, de présentation. Résumer ses travaux de thèse en seulement 180 secondes est un exercice assez compliqué mais c’est un challenge que je serai ravie de relever. Et peut-être pourquoi pas, donner aux autres jeunes chercheur.euse.s l’envie de partager également leurs travaux au grand public. »

Mathilde Sarré-Charrier

Mathilde Sarré-Charrier est en 3ème année de thèse au Laboratoire Dispositifs d'information et de communication à l'ère numérique - Paris, Île-de-France (Dicen-IDF).

Sa thèse a pour sujet la créativité au service de la prospective pour anticiper les évolutions de la société à long terme et est encadrée par Manuel Zacklad.

« Dans un monde où les mutations sociétales et technologiques s’accélèrent, les techniques de créativité sont mobilisées pour imaginer des futurs possibles. Ces méthodes nourrissent l’innovation en apportant des solutions nouvelles aux questionnements sociétaux à long terme. Elles consistent à stimuler l’imagination des participants lors d’ateliers pour recueillir le maximum d’idées incluant les plus originales (phase de divergence), puis à sélectionner les concepts répondant au mieux au questionnement (phase de convergence). Or, un phénomène de nature paradoxale dénommé « creadox » été mis en évidence par les praticiens de ces méthodes. Il se caractérise par l’obtention d’un nombre considérable d’idées riches et nouvelles lors des phases amont de divergence, suivi d’une phase de convergence ne permettant pas de préserver l’originalité des concepts produits même s’ils s’avèrent adaptés au problème posé. Le « creadox » crée une entrave à la créativité et freine la prise en compte des concepts les plus novateurs pourtant nécessaires à construire l’avenir dans un contexte d’accroissement de l’incertitude. Il faut savoir que les idées sont fragiles lorsqu’elles émergent. Et les plus prometteuses sont aussi parfois les plus irréalistes, farfelues, déroutantes, iconoclastes ou atypiques. Il peut être alors difficile de les préserver pour les développer par la suite. »

Son aventure MT180

« Une expérience pour démultiplier les échanges et m’aider à gagner en clarté dans mes recherches.

Tout d’abord j’ai eu envie de faire l’expérience de MT180 car elle contraste avec la finalité de la thèse à savoir « synthétiser » simplement et de façon la plus abordable possible un travail qui conduira à la rédaction d’un document de deux fois 180 pages. Relever ce défi va m’aider à gagner en clarté dans mes recherches.

Ensuite, pendant cette période d’éloignement, j’apprécie tout particulièrement de pouvoir démultiplier les échanges sur mon sujet de recherche, que ce soit sur le plan des techniques de communication ou bien sur le cœur de ma problématique. »