Retour en images sur la finale nationale MT180 2015

 

7 heures du matin, début d’une longue journée ! Nathalie Lagarde, accompagnée de Stéphanie Mermet, responsable de la communication d’heSam Université, se prépare à affronter les 26 autres candidats sélectionnés dans toute la France. On ne le voit pas sur cette photo mais outre suivre les conseils de Valérie Druguet, sa coach, et bénéficier des encouragements de toute l’équipe de son laboratoire, pour se préparer, Nathalie a entrepris de lire la biographie de Rafael Nadal…

Arrivée à Nancy et au Centre Prouvé où aura lieu, en fin d’après-midi, la finale nationale MT180. Relativement décontractée, Nathalie va maintenant, avec les autres candidats, assister au premier briefing de la journée. Noémie Mermet, vainqueur de la finale internationale 2014, vient rendre visite aux candidats et discuter avec eux. Nous allons aussi rencontrer toute l’équipe CPU-CNRS en charge de l’organisation de ce gros évènement. En effet, 850 personnes sont attendues le soir même à Nancy…

La finale sera également retransmise en direct sur le site mt180.fr et largement partagée sur les réseaux sociaux. Pour ce faire, une équipe efficace formée des surnommés Dupond et Dupont : Jonathan Ranga et Loïc Bommersbach, tous deux communiquants au CNRS. Au cours de la soirée, le hashtag #MT180FR viendra se positionner en deuxième place du top des hashtags les plus cités, juste derrière #Nadal qui jouait sa place en finale du tournoi de Roland-Garros ce même jour.

Et puis n’oublions pas « les sociologues » car le concours Ma thèse en 180 secondes est déjà un objet d’étude scientifique. En l’occurrence, trois chercheurs en sociologie s’intéressent « à la compréhension des effets pratiques et symboliques, pour les doctorant-e-s, d’un dispositif de démonstration scientifique ludique mis en place par les institutions majeures de la recherche française » qu’est le concours MT180. Déjà présent lors de l’épreuve blanche au Cnam puis de la finale heSam Université, ils ont suivi Nathalie et ses condisciples tout au long de la journée.

En savoir plus

Après un moment de détente place Stanislas, il est l’heure de regagner l’auditorium pour une après-midi entière de répétition. L’équipe CPU-CNRS au grand complet va faire en sorte que tout soit parfaitement « calé », que les candidats appréhendent au mieux la finale qui approche, le tout dans une ambiance toujours aussi détendue et conviviale. Pour nos jeunes doctorants et docteurs, cet évènement est aussi l’occasion unique de rencontrer des condisciples de toute la France, de toutes les disciplines et de partager avec eux leur expérience de thésard.

Les médias sont eux aussi présents, tout aussi intéressés par les coulisses de l’évènement que par la finale elle-même. Après une interview au micro de la radio étudiante Radio Campus Lorraine, voilà Nathalie face aux journalistes d’I-télé, à l’aise et souriante. D’ailleurs elle a vu sa photo choisie par l’AFP pour illustrer l’article sur le concours paru le lendemain, son travail a été présenté dans un article de Libération avec ceux de 7 autres candidats et enfin, elle est passée au Journal de 20h sur TF1 !

Voir la revue de presse

Entre-temps est arrivée Marie-Charlotte Morin, gagnante de l’édition nationale 2014, qui, tout comme Noémie Mermet, vient partager avec les candidats son expérience et leur donner de précieux conseils, elle qui était à leur place l’année dernière et fait aujourd’hui partie du jury. Plus insolite, remarquée par un metteur en scène, elle prépare actuellement, en parallèle de sa thèse, un spectacle humoristique de vulgarisation scientifique sur l’évolution et l’origine des espèces. MT180 mène à tout !

La salle est pleine, les lumières s’éteignent, tonnerre d’applaudissements pour les candidats qui tournés face au public. On voit alors sur leurs visages qu’ils prennent toute la mesure de l’évènement et surtout du fait d’avoir en face d’eux 850 personnes survoltées.

Il y a des supporters de tous les styles : ceux portant des tee-shirts aux couleurs de leur établissement ou avec des messages d’encouragement à l’attention de leur champion, des supporters à drapeaux ou à ballons, la famille s’acharnant sur Twitter comme la sœur de l’une des candidates ou encore ne lâchant pas leur téléphone pour filmer la prestation de leur enfants.

Nathalie, elle, a reçu la visite surprise de deux de ses collègues du laboratoire : Sigrid Le Clerc et Vincent Laville. Quel que soit le candidat qui passe, la salle l’acclame à son entrée en scène puis à sa sortie mais lors des 180 secondes fatidiques, pas un mot, pas un flash, elle reste pendue à ses lèvres…

C’est maintenant au tour de Nathalie de monter sur scène. Vous vous êtes sans doute demandé, comme moi, pourquoi il existe en 2015 des maladies que l’on ne sait pas encore soigner ? Première phrase du très préparé laïus de Nathalie que nous connaissons désormais tous par cœur, elle augure une prestation sans accroc. Pas de bafouillement ou d’hésitation, de tremblements dans la voix ou les jambes, Nathalie est restée souriante et toute sa prestation a eu l’air spontané. Soulagée et contente, elle a ensuite pu pleinement profiter des exposés des 20 candidats passant après elle.

Il est maintenant temps pour le jury de se retirer afin de délibérer ; tâche qui a dû s’avérer délicate car tous nous ont offert des prestations non seulement très intéressantes mais également drôles, théâtrales, prenantes ou encore dansantes…

Pendant ce temps, le public a lui aussi dû voter pour son candidat favori avant de regagner la salle pour la remise des prix.

Nathalie était, certes, la meilleure mais reconnaissons tout de même qu’Alexandre Artaud, Prix du Public et surtout 1er Prix du Jury, a rempli à la perfection le contrat et surtout a fait beaucoup rire la salle alors que son sujet de thèse, « Spectroscopie tunnel à très basse température de graphème sur rhénium supraconducteur », ne le laissait pas franchement prédire ! Alexandre Artaud représentait le regroupement Université Grenoble Alpes et concourra pour la France, avec les 2ème et 3ème Prix du Jury, à la finale internationale qui aura lieu le 1er octobre prochain à Paris. La jeune sociologue d’Aix-Marseille, Rachida Brahim a reçu le 2ème Prix du Jury pour ses travaux sur les « Crimes racistes et racialisation. Processus de différenciation et d’universalisation des groupes ethniquement minorisés dans la France contemporaine, 1971-2003 » et Grégory Pacini du regroupement Sorbonne Paris Cité, a quant à lui reçu le 3ème Prix du Jury grâce à son travail sur le « rôle d’EHD4 dans la régulation du facteur de restriction du VIH-1 : BST2 ».
Enfin, le Prix des Internautes Pourlascience.fr est revenu à Camille Rouillon, finaliste du regroupement Clermont université qui nous a parlé de son « étude de l’impact des vieillissements photochimiques, thermique et climatique sur les propriétés d’aspect de polypropylènes teintés masse colorés ».

Nathalie est, quoi qu’il en soit, ressortie gagnante de cette expérience. Le concours MT180 lui aura permis d’apprendre à parler de son travail en s'adressant à un public très large. Cet évènement aujourd’hui reconnu par le monde scientifique et académique ainsi que par les médias est une vraie opportunité pour de jeunes chercheurs souhaitant attirer l’attention sur leurs travaux. Enfin, il offre l’occasion à des doctorants de tous horizons de se rencontrer et n’avait jusque-là pas d’équivalent. 

Enfin, si le parcours de Nathalie vous inspire et vous donne envie, à vous aussi, de vous lancer dans l'aventure l'année prochaine et de nous faire découvrir vos travaux de thèse, voici le contact !