Le Cnam participe à cet événement annuel
11 octobre 2022
Ils sont venus du lycée Charles-Péguy à Paris, du nom de l’écrivain français mort pour la France dans les premières tranchées de 14, accompagnés de leur professeur de mathématiques. Ils sont élèves de première générale, avec trois spécialités scientifiques au programme : maths, physique et SVT*. Ils s’appellent Axel, Lisa, Félix ou Léonie, et rêvent d’épouser une carrière scientifique : informatique, aéronautique, ferroviaire ou mécanique. Cela tombe bien, dans le cadre de l'année de la mécanique et de la Fête de la science, le Laboratoire de mécanique des structures et des systèmes couplés (LMSSC) et le musée des Arts et Métiers leur ont ouvert grand les portes. Et ils ont eu de quoi se faire une idée, méditer et, pourquoi pas, imaginer quelle filière pourrait le mieux les satisfaire.
Première étape : le musée. On ne présente plus les collections permanentes du musée de la rue Réaumur, qui vont de l’épopée de l’automobile (du Fardier de Cugnot – photo ci-contre – à la Citroën C6G) aux incontournables (Aéroplane Blériot XI à l’Astrolabe d’Arsenius) en passant par le Métier à tisser de Vaucanson à la Chambre photographique à tiroir pour la daguerréotypie. De fantastiques objets comme un fil d’Ariane menant d’aujourd’hui à hier. La science à travers les siècles exposée aux yeux de tous et qui laisse entrevoir ce que pourrait être son avenir. Et ce que pourrait être celui de chacun des lycéens présents.
Expériences scientifiques au labo LMSSC
L'année de la mécanique (2021-2022) a par ailleurs permis aux élèves intéressés de découvrir toute l’étendue de cette discipline : robotique, mécanique pour la santé, ouvrages architecturaux, énergie, environnement, transports, matériaux, etc. À travers la Fête de la science, édition 2022, le Laboratoire de mécanique des structures et des systèmes couplés s’est donc fendu, sous la houlette de Mathieu Aucejo, maître de conférences, de préparer des simulations pour ces lycéens, leur permettant ainsi de découvrir des phénomènes insoupçonnés du grand public. « Notre objectif, c’est de donner envie aux jeunes générations de faire des études scientifiques, et plus particulièrement de mécanique », explique Mathieu Aucejo, ajoutant : « Il est important de transmettre notre passion et notre savoir. »
Parmi les démonstrations, une expérience de photoélasticité, qui permet de visualiser le concept de contrainte, central en mécanique. Il s’agit ici d’observer les forces constituant un matériau et qui lui permettent
de tenir sur la durée. Autre exercice avec la Plaque de Chladni, qui permet d’étudier les «déformées» (ou figures) liées à la fréquence de résonance. Lorsque l'on place une poudre (du sel, le plus souvent) sur une
plaque en vibration, on observe alors l'apparition de motifs géométriques, ceux-ci évoluant avec la fréquence de vibration de la plaque. Enfin, il a également été question de table vibrante, qui permet par exemple de mesurer les oscillations d’un gratte-ciel lors d’un tremblement de terre, et de mesure optique de vibration.
La Fête de la science par ailleurs
Tous les publics, de tous âges, sont concernés : familles, scolaires, étudiants, curieux, sceptiques ou passionnés de sciences. Les visiteurs sont généralement accueillis dans les Villages des sciences au cœur des villes ou des villages, sous des chapiteaux, des tentes ou des pagodes. À cette occasion, des milliers de scientifiques partagent avec les visiteurs leur enthousiasme pour les sciences et techniques à travers de multiples animations.
Rappelons que la Fête de la science est à la fois nationale et francophone. Elle a été créée à l’initiative d’Hubert Curien, cristallographe français, ministre de la Recherche et de la Technologie de 1984 à 1986, puis de 1988 à 1993. Président du Centre national d'études spatiales (Cnes) de 1976 à 1984, puis premier président de l'Agence spatiale européenne de 1979 à 1984, Hubert Curien est considéré comme le père de l'Europe spatiale.
*Sciences de la vie et de la Terre
11 octobre 2022
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- du 7 au 17 octobre en métropole,
- et du 10 au 27 novembre en Outre-mer et à l'international
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Laboratoire de mécanique des structures et des systèmes couplés